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On the Edge

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.45/5

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19 critiques: 3.51/5



Ordell Robbie 2 Sans surprises dans son traitement formel et scénaristique.
Junta 4 Herman Yau, Nick Cheung, Francis Ng, Anthony Wong... what else...
François 3.25 Solide, mais qui ne sait pas aussi bien conclure
Elise 4.5 Magnifique ; belle introspection
Anel 3.5
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Herman Yau, Nick Cheung, Francis Ng, Anthony Wong... what else...

On The Edge suit l'histoire d'un flic infiltré (Nick Cheung) qui, suite à l'arrestation de son boss (Francis Ng) après 8 années undercover, reprend une vie « normale » et tente de s'intégrer au sein de son commissariat. Il sera confronté à la méfiance de ses nouveaux partenaires (Anthony Wong en tête) et au rejet de ses anciens ami(e)s.

Herman Yau, réalisateur et chef op iconoclaste livre avec cet opus un film tout en introspection, où la psychologie passe avant l'action. Nick Cheung, acteur détestable autrefois, campe un flic déboussolé avec une justesse rare. Ses rôles dans les polars ont plus que démultiplié son charisme qui s'affirme de film en film (les 2 Election, Beast Stalcker, ...). Francis Ng, un poil trop cabotin, joue un boss de triade à la cool. Un peu plus de retenu aurait été le bienvenu, même si son personnage se retrouve de ce fait à l'exact opposé de celui d'Anthony Wong, flic carré qui fait fie de certaines règles lorsqu'il a à faire aux triades. Dans l'ensemble la personnalisation, bien que trop appuyée pour Francis Ng (et paradoxalement pas assez développée, quid de sa hantise d'être emprisonné ?) et Anthony Wong, est convaincante, et permet à Nick Cheung de bien faire passer les sentiments d'une personne qui a tout perdu, alors que dans la logique il a tout gagné (arrestation de son ancien boss après 8 ans d'infiltration et reconnaissance -administrative- de ses supérieurs et -par extension- de la société).

La réalisation, sobre, s'inscrit parfaitement dans cette logique de caractérisation. On ne ressent pas de manque vis-à-vis des scènes d'action malgré leur nombre limité. À l'image du boss des triades et du collègue flic suspicieux le monde de la pègre comme celui des hommes de loi est malheureusement décrit un peu trop grossièrement. Même si l'on comprend aisément pourquoi Nick Cheung préfère sa vie de voyous à celle de policier il y a d'un côté l'univers merveilleux des triades où l'on boit, se bastonne un peu, chante au karaoke et s'amuse beaucoup, et de l'autre celui des forces de l'ordre on l'on est toujours sérieux, où personne ne s'intéresse à son collègue, où l'on est seul.... Cet antagonisme surligné nuit légèrement à la tenue de l'ensemble, cependant ce défaut est loin d'être rédhibitoire au vue des qualités citées précédemment.

On The Edge, à défaut d'être un grand polar psychologique ou stylisé (ce n'est ni Full Alert, ni The Mission), est un bon petit film, humble, qui se laisse apprécié un tant soit peu pour qui aime ce type de production.



25 novembre 2009
par Junta




Solide, mais qui ne sait pas aussi bien conclure

Herman Yau fait toujours de bons films. Rarement des grands films. Il manque toujours un petit quelque chose difficile à définir, une scène clé, une conclusion plus écrite, peut-être quelques minutes de plus. Ici c'est assez clairement la conclusion qui pêche. Car autrement on tient un drame solide, bien équilibré. Le scénario n'a pas la prétention de beaucoup innover, on parle, c'est à la mode, d'infiltrés, mais sous un angle beaucoup moins spectaculaire. C'est une histoire finalement très simple, qu'Herman Yau ne cherche pas à habiller de superflu. Et c'est justement ce qui fonctionne, une histoire de personnes comme tout le monde est tout de suite plus accessible qu'un Infernal Affairs. Surtout que le film ne contient aucun défaut rédhibitoire. Les acteurs font très correctement leur travail, avec en tête un Nick Cheung transformé depuis son rôle de flic froid dans Breaking News. On le connaissait surtout comme Stephen Chow du pauvre dans ses comédies plus souvent ratées que drôles, il réussit ici un joli virage dans sa carrière. Bien sûr ce n'est pas Robert de Niro, mais la transformation est à souligner. Derrière lui les seconds rôles sont costauds, avec le duo terrible Anthony Wong / Francis Ng. Ce n'est pas The Mission évidemment, les rôles sont un peu stéréotypés pour eux deux (Anthony nous refait son grand rôle de ces dernières années, le dur au coeur tendre, tandis que Francis joue le chef de triade gentiment foufou). Il faut aussi saluer la très bonne musique de Brother Hung, compositeur attitré d'Herman Yau, qui participe grandement à l'ambiance réussie du film.

Le film peine hélas un peu à conclure. Si la conclusion est finalement assez logique vu l'évolution du scénario, elle n'a pas la force voulue, même si elle reste cohérente avec le développement très peu spectaculaire du film. Mais replacé dans la longue liste récente des films de triades inspirés par Infernal Affairs, ce n'est clairement pas le plus mauvais et de loin.

03 décembre 2007
par François




Magnifique ; belle introspection

Finalement, On the Edge n'est pas vraiment un polar. Certes il met en scène un policier ayant suivi une infiltration pendant 8 ans, finissant par arrêter sa cible. Hors, le sujet du film n'est pas l'enquête du policier mais le policier lui-même. Il sort de son infiltration au bout de 8 ans et redevient donc un vrai flic, ou presque... En effet, 8 ans, ca marque ; au bout du compte, il se rend compte qu'à part son chef dans la police, qui l'a suivi et soutenu tout ce temps, il ne connait que des gangsters et des voyous et, d'un autre coté, tous les policiers se méfient de lui et refusent de l'intégrer. C'est donc une grosse introspection dans la vie d'un policier qui n'en est plus un et qui, face au regard accusateur de ses collègues, ne trouve de refuge qu'en retournant voir ses "amis", qui ont décidé également de couper les ponts, en apprenant qu'il est policier. Que reste-t-il donc de ce pauvre homme qui n'a fait que son boulot ? rien, sinon un badge, un flingue et un apart' vide.

Grosse douleur qui ne peut ressurgir, et superbement mise en scène par Herman Yau, qui signe là une des plus belles oeuvres dramatiques de ces dernières années. Au début on croit s'y perdre un peu avec tous les flashbacks, même cela pourrait agacer un peu, mais l'utilité vient vite en renfort, puisque tous les flash-backs sont vraiment des moments de joie ou de douleur pour le personnage principal dans sa vie passée, et se démarque des flashbacks à explication que l'on trouve souvent dans les films policiers parce que le réalisateurs ne sait jamais bien mettre en scène son intrigue. Bref, On the Edge jouit également d'un casting, non seulement beau, mais surtout très doué et crédible. Beau travail de Nick Cheung, excellemment secondé par Anthony Wong.

Finalement, un film vraiment prenant, qui emmène le spectateurs dans le désespoir d'un policier héroïque jusqu'à un final qui deviendra culte tant le sujet que le jeu des acteurs le grandissent.



02 novembre 2006
par Elise


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